En ce joli matin de printemps, les fleurs éclosent de toutes parts, accompagnées de chants d’oiseaux tout aussi affairés. Après le pont de l’Auxances, direction l’atelier de Giroir.
La lumière du soleil inonde la pièce où séjournent des dizaines d’aquarelles et autres croquis de Véronique Delalande. Sur la table, siège un généreux bouquet de lilas que 2 amies viennent compléter pour réveiller les couleurs pâles du premier.
Ainsi une belle palette s’offre à nos yeux, du mauve pâle au violet plus soutenu tandis que les effluves du parfum lilas stimulent nos narines. Quelques rameaux de cytise peaufinent le tableau.
Ambiance printanière et le cycle de l’eau
À la manière de Bénédicte Stef-Frisbey, nous mouillons abondamment notre papier pour accueillir les teintes de fond que nous chargeons en pigments, en réservant toutefois une zone plus lumineuse vers le centre.
Différents retraits sur papier mouillé permettent de retrouver le blanc du support, afin d’y faire fuser les teintes de plans intermédiaires des fleurs et du feuillage. La couleur « lilas » est obtenue avec du violet mélangé avec du bleu outremer et une touche de rose permanent pour varier les nuances.
La troisième étape consiste, sur papier sec, à apporter quelques contours nets. Souligner des ombres – à base de cette palette réduite – contraster les couleurs dans la partie centrale, en tenant compte de l’orientation de la source lumineuse.
Quelques effets légers au niveau du vase en verre et restituer l’impression du relief des grappes d’inflorescences.
Peintre autodidacte, sa peinture exprime la douceur et des ambiances paisibles, d’une sensibilité singulière. Elle caresse le papier mouillé, laissant fuser les pigments telles de délicates formes de vie.
Pour découvrir ses aquarelles : https://benedictesteffrisbey.jimdo.com/
La beauté et la poésie sont partout et s’offrent avec grâce lorsque nous les cherchons, avec patience, sincérité et intensité.
B.S.F.